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Archives annuelles : 2023

Conférence Société et population 16 decembre

     Les études historiques centrées sur le Moyen Age et l’Époque moderne n’ont pas manqué d’aborder les questions de peuplement et de société. Qu’en est-il en Basse-Navarre ? Par son rattachement durant l’époque médiévale au royaume de Navarre, ce territoire a conservé un fonds documentaire exceptionnel. Source de nombreuses recherches, celui-ci a essentiellement été exploité d’un point de vue très institutionnel. Des nouvelles approches ne sont-elles pas envisageables ? À l’époque moderne, la Basse-Navarre se détache de la Haute-Navarre. L’analyse devrait alors se baser sur des documents d’un autre type. Mais à ce jour, le pays est toujours en attente d’une thèse qui traiterait de la société et du peuplement aux XVI-XVIIIe siècles. Comment aborder la question ? La société bas-navarraise a connu une évolution du moyen âge à l’époque moderne. Quels ont été ses changements? Quand et comment sont-ils intervenus ?
L’objectif de cette communication consistera moins à présenter des données qu’à évoquer de nouvelles pistes de recherche.

     Après une licence d’histoire à Gasteiz , Bixente Hirigaray a passé un master en recherche d’histoire médiévale à Toulouse, rédigeant son mémoire sur le thème « Peuplement et société de Basse-Navarre au XVe siècle ». Il est actuellement animateur territorial à la commune de Saint-Etienne-de-Baïgorry pour laquelle il a participé à la réalisation de Mehaka (centre d’interprétation sur la Basse-Navarre) dont il assure les visites guidées ainsi que celles du village ; il est également en charge de plusieurs projets culturels et socio-économiques.

Conférence en langue basque organisée par
Terres de Navarre – Traduction simultanée

 

Gens de Basse-Navarre Michel Oronos

Michel Oronos

prêtre, musicien, écrivain, membre éminent d’une des plus anciennes familles de Baïgorry

 

Le 23 septembre 2023, nous quittait Michel Oronos. Né à Saint-Etienne-de-Baïgorry en 1935, fils d’Albert Oronos et Catherine Tricot, Michel Oronos avait choisi la carrière ecclésiastique. Particulièrement attaché à son pays natal et à sa culture, il fut l’un des pionniers d’Euskal Konfederaziao[i], qui fédère les organismes promoteurs de l’euskara.

Auteur de plusieurs ouvrages sur la culture et la langue basques, sur la spiritualité et l’Eglise catholique, Michel Oronos a aussi publié plusieurs romans, L’un d’entre eux, Qui a tué le douanier Tricot[ii] est fondé sur un fait-divers historique, l’assassinat de son ancêtre sous l’Empire (en 1809). Ce récit associe recherche historique et étude de mœurs, et sert de support à une description de la société basque de l’époque.

Par sa mère, Michel Oronos était issu, en effet, d’une véritable dynastie de douaniers, née du couple Joseph Tricot, lui-même douanier et héros du roman, et Dominique Linier, alias Dominique Erguy, d’Uhart-Cize, qui s’étaient unis en 1790. Leurs descendants ont été longtemps représentés en Cize et Baïgorry.

En annexe à l’ouvrage, l’auteur a mené une très intéressante étude sur le lien entre douane et littérature basque au travers de rapides biographies de différents poètes ou écrivains.

Par ses ancêtres paternels, Michel Oronos tenait son nom d’une des plus anciennes maisons de Baïgorry : Oronoz ou Oronozgaray, d’Occos[iii], maison infançonne citée depuis au moins 1304.

Oronoz est donnée  noble, dans un document de 1606 qui fait référence à l’entrée de Grace d’Oronoz fille de Miguel d’Etchebers et Marie d’Oronoz, maîtres de cette maison, qui voulait entrer au couvent  de Sainte-Claire de Bayonne, apportant une dote de 450 livres[iv].

On voit ensuite les maîtres Oronos s’allier aux maison de Jacoberro, d’Iribarne de Leispars, d’Ernautena de Saint-Etienne-de-Baïgorry, etc. La branche de Michel Oronos passe ensuite dans d’autres maisons mais reste toujours en Baïgorry, où elle est toujours représentée et saura honorer le souvenir du disparu.

Bernard ALDEBERT

[i] Dont il fut président de 2000 à 2002 et de 2009 à 2015 ?
[ii] Qui a tué le douanier Tricot ? Une enquête au temps de Napoléon, Editions Zortziko
[iii] Oronozgaray était à Occos et Oronoz-behere à Guermiette, contrairement à ce qu’indique Les noms de maison médiévales, comme le prouvent plusieurs documents du XVIIème (Albinoritz ou Dalhaste notaires par exemple).
[iv] Dumarquet notaire à Bayonne.

Conférence Lettres d’émigrés aux Etats-Unis 4 novembre

Samedi 4 novembre à 17 heures
Salle d’honneur de la mairie de Saint-Jean-Pied-de-Port

Lettres d’émigrés aux Etats-Unis

par Argitxu CAMUS-ETCHECOPAR   

Les lettres d’émigrés : sources de l’expérience migratoire basque

Les lettres d’émigrés représentent une source primaire de recherche des plus intéressantes. Leur étude nous permet de donner la parole à un certain nombre de protagonistes directs de l’expérience migratoire invisibles jusque-là, les émigrés eux-mêmes, tout en nous éclairant sur plusieurs aspects du phénomène migratoire.

La présentation de deux corpus spécifiques illustrera les propos de la conférencière.


Départ d’émigrés basques

Conférence organisée par Terres de Navarre – ENTRÉE LIBRE

Villes et édifices Un marché d’entretien des ponts Bayonne à Navarrenx

      Nous vous proposons de découvrir ci-dessous un texte de Bernard Aldebert consacré à un marché public datant de 1727. Bernard Aldebert, administrateur de Terres de Navarre, est l’auteur de nombreuses publications consécutives à ses recherches généalogiques et historiques.

Un marché d’entretien des ponts
sur la route de Bayonne à Navarrenx
en 1727

Extrait de la carte de Cassini

Le seize février mille sept-cent-vingt-sept, les représentants de l’assemblée de Cize se sont réunis à Ispoure, dans la maison de Çubialde pour officialiser l’attribution du marché de réparation de cinq ponts sur la route de Bordeaux à Navarrenx. Le châtelain de Saint-Jean-Pied-de-Port, commandant des ports de Navarre, Pierre, baron de Lalanne, Joannes de Minondo de Mendive, Joannes d’Iriart d’Ainhice et Bertrand d’Arotsarena, d’Urrutie , constituent la délégation cizaine.    Lire la suite…

  

Conférence Des enfants juifs en Pays basque 1939-1945 30 septembre

Samedi 30 septembre à 18 heures
Salle d’honneur de la mairie de Saint-Jean-Pied-de-Port

Des enfants juifs en Pays basque 1939-1945

par Gérard EDER

(Couverture livre de Gérard EDER)                                                        (Les frères Lévy)

    Après avoir remarqué que dans son village, Ahaxe, plusieurs familles avaient hébergé des fillettes juives durant la seconde guerre mondiale, Gérard EDER, ancien journaliste aujourd’hui à la retraite, s’est lancé dans des recherches visant à cerner combien d’enfants se trouvaient dans cette situation.

    Après plusieurs années d’investigations, s’appuyant à la fois sur les rares documents existant et sur des archives qui n’avaient pas été jusqu’alors systématiquement exploitées, il est parvenu à mettre à jour l’existence de plus d’une centaine d’entre eux. Certains étaient arrivés par le biais de réseaux et d’organisations légales ou clandestines, d’autres par le bouche à oreille et les relations personnelles qu’entretenaient des familles locales avec des juifs, notamment de la région parisienne. Ce qui explique les différences d’hébergement, la plupart trouvant refuge dans des structures collectives (préventorium d’Arbonne, collège Saint-François de Mauléon, orphelinat de Jaxu) d’autres dans des foyers individuels qui les accueillirent comme leurs propres enfants.

    Malheureusement, tous ne furent pas sauvés et une vingtaine d’entre eux périrent dans les camps de la mort, raflés soit en Pays basque (où leurs familles habitaient avant guerre), soit lors de leur retour dans la capitale.

    Et à un moment où des millions d’enfants sont parqués, opprimés, déportés et souffrent de la faim et de conditions de vie déplorables à travers le monde, où ce que Brecht appelait « la bête immonde » refait parler d’elle, cette histoire d’une poignée d’enfants juifs est on ne peut plus actuelle.

Conférence organisée par Terres de Navarre – ENTRÉE LIBRE