Michel Oronos
prêtre, musicien, écrivain, membre éminent d’une des plus anciennes familles de Baïgorry
Le 23 septembre 2023, nous quittait Michel Oronos. Né à Saint-Etienne-de-Baïgorry en 1935, fils d’Albert Oronos et Catherine Tricot, Michel Oronos avait choisi la carrière ecclésiastique. Particulièrement attaché à son pays natal et à sa culture, il fut l’un des pionniers d’Euskal Konfederaziao[i], qui fédère les organismes promoteurs de l’euskara.
Auteur de plusieurs ouvrages sur la culture et la langue basques, sur la spiritualité et l’Eglise catholique, Michel Oronos a aussi publié plusieurs romans, L’un d’entre eux, Qui a tué le douanier Tricot[ii] est fondé sur un fait-divers historique, l’assassinat de son ancêtre sous l’Empire (en 1809). Ce récit associe recherche historique et étude de mœurs, et sert de support à une description de la société basque de l’époque.
Par sa mère, Michel Oronos était issu, en effet, d’une véritable dynastie de douaniers, née du couple Joseph Tricot, lui-même douanier et héros du roman, et Dominique Linier, alias Dominique Erguy, d’Uhart-Cize, qui s’étaient unis en 1790. Leurs descendants ont été longtemps représentés en Cize et Baïgorry.
En annexe à l’ouvrage, l’auteur a mené une très intéressante étude sur le lien entre douane et littérature basque au travers de rapides biographies de différents poètes ou écrivains.
Par ses ancêtres paternels, Michel Oronos tenait son nom d’une des plus anciennes maisons de Baïgorry : Oronoz ou Oronozgaray, d’Occos[iii], maison infançonne citée depuis au moins 1304.
Oronoz est donnée noble, dans un document de 1606 qui fait référence à l’entrée de Grace d’Oronoz fille de Miguel d’Etchebers et Marie d’Oronoz, maîtres de cette maison, qui voulait entrer au couvent de Sainte-Claire de Bayonne, apportant une dote de 450 livres[iv].
On voit ensuite les maîtres Oronos s’allier aux maison de Jacoberro, d’Iribarne de Leispars, d’Ernautena de Saint-Etienne-de-Baïgorry, etc. La branche de Michel Oronos passe ensuite dans d’autres maisons mais reste toujours en Baïgorry, où elle est toujours représentée et saura honorer le souvenir du disparu.
Bernard ALDEBERT